Huiles - Aquarelles

La rivière Li, Chine, 1990




Ouest USA, 1987.






Eze, 1986







































Emaux, sculptures, ...
















Encres de chine, estampes





Textes, poesies

EZE Village

En vous promenant sur la Côte d’Azur, empruntez donc un jour, la petite route pittoresque reliant le col d’Eze à la moyenne corniche.

Chemin faisant, tandis que vous descendrez la rude côte, à partir d’un certain lacet, vous verrez surgir devant vous, à contre jour sur fond azur de mer et de ciel, la puissante silhouette d’un colosse.

Arrêtez-vous alors un instant, pour contempler sous un angle favorable, celui qui vous domine ainsi de son immobile grandeur.

Vous ne tarderez pas à y découvrir un Roi, enfoncé en son monolithe trône.

Voyez à son sommet la couronne de créneaux dentelée, faite des ruines de ce qui fût son château.

Les traits de son visage naissent des formes abstraites du roc qui le supportait, et vous le trouverez grave ou jovial suivant l’éclairage de l’heure.

De la colline, comme d’un ample manteau, sortent ses mains.

Dans celle de droite, il tient sont sceptre, fait du droit clocher de sa vieille église, doigt majeur qui vous montre son ciel.

Dans celle de gauche est un livre, ouvert à ceux qui veulent y lire sur pierre dure, les noms gravés de ses feus sujets y reposant.

Si vous désirez en connaître davantage, il faut monter à lui.


Sachez que de cet ancien monarque, existe toujours bien vivante, une descendance spirituelle de même appartenance, indépendante et libertaire, royale à chacun d’eux.

Ce sont des philosophes pratiquants, des poètes secrets ou des artistes cachés qui nichent sur la face plein sud, de la face plein nord du symbolique ancêtre.

Par l’extraordinaire grandeur du site, comme par eux chantants, l’Art et la Beauté rayonne en ce haut sur mer, que d’amoureux pèlerins visitent.

Sa particulière noblesse, comme il se doit, est sans titre.

EZE est le nom de ce patriarcal village qui ose ainsi défier le temps.


LEPOTIER
Eze Village, Mai 1968




Cantique du couple



Ma bien aimée sera comme lys toute blanche,
Comme enfant grandie, femme à éclore.
Comme biche au bois, toute craintive de moi.
Comme eau de source, fraîche et pure.
Comme miroir qui reflète.
Comme fruit mur à cueillir.


Telle sera ma bien aimée.

Mon bien aimé sera comme arbre, droit planté.
Comme petit garçon, homme à chérir.
Comme grand feu dompté, chaud et ardent.
Comme aigle au zénith, dominant.
Comme firmament tout étoilé.
Comme prêtre attendu de mon autel nu.

Tel sera mon bien aimé.


Ma bien aimée rosit comme rose.
Comme rose s'entrouvre et exhale.
Comme biche s'apprivoise.
Comme eau vive fuit de mes doigts.
Comme violon s'accorde et vibre selon.

C'est elle ma bien aimée.


Mon bien aimé s'enflamme comme paille.
Comme paille brûle en joie.
Comme foyer rayonne sa chaleur.
Comme aigle saisit sa proie.
Comme jardinier cultive mes fleurs.
Comme musique charme et entraîne.

C'est lui mon bien aimé.

Tanguons sur l'océan de vie.
Voguons au souffle de nos désirs.
Recevons tout ce que nous nous donnons.
Que nos contraires s'interpénètrent totalement.
Qu'âme et Esprit se fondent comme chair.
Que l'Unité soit, vierge de tout pêché.


LEPOTIER 1968

Acrostiche du poète Abbé Victor Charriau

LEPOTIER
L aisse jaillir ton âme en ton pinceau de feu.
E t confiant en celui qui jour et nuit t’assiste,
P oursuis sans te lasser ta noble œuvre d’artiste,
O ffrande la plus belle à la beauté de Dieu.
T es rêves, tes désirs, jette-les sur tes toiles.
I llumine les yeux et réchauffe les cœurs,
E t puissent toujours plus, tes pinceaux, tes couleurs
R épandre le Divin, noble semeur d’étoiles.
Abbé Victor Charriau 1959